Mai, 2025
Avis de tempête pour la langue et la culture bretonnes - Appel à la mobilisation le 17 mai 2025 à Rennes
Détails de l’événement
08/05/2025 Les effets de la loi de finances, qui impose aux collectivités locales des efforts budgétaires conséquents, viennent déjà impacter négativement les
Détails de l’événement
08/05/2025
Les effets de la loi de finances, qui impose aux collectivités locales des efforts budgétaires conséquents, viennent déjà impacter négativement les sommes consacrées au sport et à la culture de manière générale.

Pour celles et ceux qui œuvrent en faveur de la transmission et l’usage de la langue bretonne ou de la culture bretonne, qui repose beaucoup sur le volontarisme du secteur associatif, les effets se font sentir dès maintenant :
- Suppression ou baisse par les Conseils départementaux d’Ille-et-Vilaine et de Loire-Atlantique de la participation au dispositif “Desk”, finançant les formations en langue bretonne pour adultes,
- Baisses des subventions à l’Office Public de la Langue Bretonne, au Centre Yezhoù ha Sevenadur à Saint-Herblain et à l’Agence culturelle bretonne de Loire-Atlantique,
- Réduction de la capacité d’accompagnement de structures liées aux pratiques culturelles, sportives ou artistiques spécifiques à la Bretagne (Ti ar Gouren, Amzer Nevez, Sonerion, Coop Breizh, Dastum…) déjà fragilisées.
Les collectivités, qui pour l’instant annoncent un maintien des aides à la langue et la culture bretonne, ne peuvent les revaloriser et ainsi oblitèrent toute perspective de développement, d’amélioration des conditions de travail des salarié·es concerné·es qui font souvent beaucoup avec peu de moyens.
La non-application de l’ensemble des dispositifs de la convention État-Région pour l’usage et la transmission des langues de Bretagne, notamment pour l’enseignement bilingue et la signalétique, le non-respect des contraintes faites à l’État par la loi Molac en faveur de l’enseignement bilingue, partiellement censurée par le Conseil constitutionnel, le non-paiement de l’ensemble des forfaits scolaires qui reviennent de droit aux écoles Diwan ou bilingues, les critères restrictifs d’accès aux emplois aidés, finissent de compléter ce tableau déjà bien sombre.
Nous craignons que cette liste ne s’allonge et qu’au moment où la baisse du nombre de locuteur·rices de langue bretonne se confirme, nous n’ayons pas les moyens pour continuer à transmettre notre langue et notre culture grâce aux emplois ainsi mis en danger.
De nombreux acteur·rices de terrains ont conscience des risques et veulent faire du 17 mai, jour de la fête de la Bretagne, un moment revendicatif pour refuser que la langue et la culture bretonnes ne subissent l’austérité décidée à Paris.
Les acteur·rices concerné·es proposent de venir manifester à Rennes le 17 mai à 14 h, Esplanade Général de Gaulle, pour réclamer que :
- La langue et la culture bretonnes ne subissent aucune mesure d’austérité économique par une baisse de subventions à celles et ceux qui la font vivre et soutiennent, encore plus les scènes locales, les lieux et structures associatives de transmissions des pratiques musicales bretonnes (chantées, sonnées ou dansées), mais aussi les structures liées à l’édition et la diffusion.
- Les métropoles et intercommunalités bretonnes de Brest à Clisson s’engagent à verser au moins un Euro par an par habitant·e dans le mandat 2026-2032 en faveur d’actions d’usage et de transmission de la langue bretonne : elles le peuvent dans le cadre des possibilités offertes par la Loi Molac, qui les invitent à concourir à l’enseignement, la promotion et à la diffusion de la langue bretonne.
- La Bretagne ait les moyens de décider dans le domaine culturel et linguistique, en conformité avec le vote du Conseil Régional de Bretagne qui très majoritairement – sauf le RN – s’est prononcé pour l’obtention de plus de compétences.
Faisons-en une journée inoubliable qui marque, dans la joie et le partage, l’ouverture et le rejet de la xénophobie, notre volonté d’exister en tant que communauté, en tant que peuple qui comme tous les peuples doit pouvoir avoir les moyens de faire vivre, partager et transmettre ce qui fait son originalité.
Horaire
17 Mai 2025 14:00 - 18:00(GMT+00:00)
Organisateur
Skol Diwan
Elles proposent un enseignement en immersion, qui conduit les élèves à une maîtrise complète de la langue bretonne et de la langue française, à l’oral comme à l’écrit.
Les établissements sont en contrat avec l’Education nationale : L'État prend donc en charge les salaires des enseignants. Ces enseignants suivent les programmes officiels établis par le ministère et sont inspectés comme leurs homologues de l'enseignement public et privé.
Les écoles, les collèges et le lycée sont des établissements associatifs, gérés bénévolement par les familles dans des associations d’éducation populaire.
Chaque établissement adosse son financement aux activités d’un ou plusieurs comités de soutien ; en organisant des animations culturelles, conviviales ou sportives, ces comités de soutien récoltent de l’argent qui contribue à la gratuité de l’enseignement.
Ainsi, l'écosystème du réseau Diwan correspond à un budget annuel de plus 18 millions d'euros, répartis en trois tiers entre le réseau, les établissements primaires et les établissements secondaires. La mission éducative et de transmission de la langue bretonne y est menée par plus de 600 professionnel·les : 248 agents de l'Éducation nationale, 187 salarié·es employé·es par le réseau Diwan (enseignant·es, animateur·rices, administratif...) et 180 salarié·es employé·es par les établissements (ASEM, personnel d'entretien...).
Un projet et une démarche spécifiques…
- Un accès au bilinguisme par la méthode de l’immersion.
- Le breton est la langue principale d’enseignement et de vie des écoles.
- L’enseignement en français dès le primaire permet d’atteindre une très bonne maîtrise de la langue française.
- Une continuité pédagogique de la maternelle au baccalauréat.
- Un enseignement qui intègre la réalité culturelle contemporaine de la Bretagne.
- Des familles associées au projet éducatif et à son évolution.
… et une école comme les autres
- Des classes sous contrat avec l’Éducation Nationale.
- Des enseignants formés, titulaires des mêmes diplômes que ceux de l’enseignement public et de l’enseignement privé.
- Des écoles qui suivent les programmes officiels.
- Des élèves qui ont une scolarité identique à celle des autres élèves, passent les mêmes examens et qui participent aux mêmes évaluations.